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A la recherche de familles très fortunées

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Le Temps, PLACE FINANCIÈRE, Sébastien Ruche, Publié mercredi 7 octobre 2020

Un multi-family office genevois cherche à attirer des patrimoines d’au moins 50 millions de francs, en offrant notamment à leurs détenteurs des parts dans la société.

Comment un family office procède-t-il pour attirer de nouvelles familles? Dans le monde des patrimoines suffisamment conséquents pour justifier leur propre structure de gestion, tout est affaire de contact et de confiance. Mais un brin de visibilité ne peut pas faire de mal. Fondé à Genève il y a un an pour superviser les avoirs de deux familles, le multi-family office Key Family Partners cherche actuellement à nouer de nouvelles alliances, avec des familles compatibles, qui deviendraient non seulement clientes mais aussi actionnaires de la société de gestion. Et apporteraient aussi leurs réseaux.

Car les investissements «sont avant tout une histoire de contacts, surtout lorsqu’on recherche des opportunités originales et peu accessibles», résume au Temps Hugues d’Annoux, cofondateur de la structure genevoise avec le norvégien Morten Kielland. Les deux hommes affichent une longue expérience dans la private equity, en Europe occidentale pour le premier et en Scandinavie pour le second.

Si leurs familles ont fait fortune dans la sidérurgie, le transport maritime ou le bois, les deux septuagénaires ont mené des parcours dans la finance. Entre l’Amérique latine, les Etats-Unis et l’Europe pour Hugues d’Annoux, ins- tallé à Genève depuis 1995 pour s’occu- per des investissements de sa famille. Dans la gestion d’actifs pour Morten Kielland, qui a vendu sa société de ges- tion alternative Key Asset Management à la banque suédoise SEB en 2008, et créé deux ans plus tard le First Geneva Global High Yield Fund, à Genève.

Reprise post-covid

Key Family Partners met actuellement l’accent sur la recherche de partenaires, mais son lancement remonte à l’automne 2019. De riches familles avaient été approchées début 2020, avait expliqué Morten Kielland au journal norvégien Finansavisen, mais les démarches avaient été arrêtées à cause de l’épidémie de Covid-19. Le financier expliquait afficher dans les 150 millions de francs sous gestion et viser des clients-partenaires pouvant apporter 50 millions.

Pour se distinguer, le multi-family office genevois, qui compte trois collaborateurs, mise sur deux éléments. La technologie tout d’abord, pour consolider les positions des portefeuilles avec un degré de granularité très poussé: «par exemple, chaque position d’un fonds dans lequel nous sommes investis est analysée pour connaître précisément l’exposition à une monnaie en particulier», précise Hugues d’Annoux. La gestion, ensuite, est plutôt orientée sur les investissements illiquides.

Le private equity représente actuellement 30% du portefeuille personnel de notre interlocuteur, mais 20 à 25% dans un portefeuille standard. Les fonds alternatifs pèsent pour 10 à 15%, l’immobilier et l’or, quelque 6%, contre 40 à 60% pour la poche actions-obligations. Et pas mal de cash «pour saisir rapidement les opportunités dans le private equity», glisse encore Hugues d’Annoux.

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